Et si face à la nouvelle mobilité du travail et la montée du chômage, les employeurs qui ont le culte du diplôme et les carrières rectilignes commencent à reconnaitre les parcours professionnels en dents de scie et les curriculum vitae à l'américaine ?
Les taux de chômage record qui obligent les actifs à rebondir, à surfer sur les petits boulots en attendant de se reconvertir contribueront inévitablement à cette évolution. Les entreprises ont des besoins en personnel qui varient désormais en fonction des saisons et des carnets de commandes. Les embauches sont tributaires des courbes de la croissance. Cette situation devrait amener à un changement des mentalités.
Aux états-Unis, un agent commercial de Boston ne se sent pas déshonoré parce qu'il a du être à une époque chauffeur de taxi à San Francisco ou garde forestier dans l'Oregon, voire masseur dans un sauna. Ce nomadisme professionnel hérité des pionniers du Far West, est considéré comme un plus sur un CV. Il indique à l'employeur américain que celui qui a ce type de parcours sait se débrouiller dans toutes sortes de situations et peut vendre les produits de l'entreprise à des gens différents.
Les changements de poste à répétition sont toujours perçus négativement par les employeurs. La stabilité et la durée dans l'emploi dans l'entreprise tient lieu de mètre étalon de l'efficacité professionnelle. Mais celle culture est en train de changer, entrainant de nombreux bouleversements.
C'est pourquoi dans les processus de recrutement de Morio Consulting nous proposons toujours un ou 2 outsider (profils atypiques) à nos clients.